Les Pierres d'Ica

 

Les premières pierres sont rassemblées au début des années 60 par Carlos et Pablo Soldi. Pendant des années, ils demanderont officiellement à de nombreuses reprises que leurs pierres soient examinées par les autorités dites compétentes, en vain... Puis en 1966, un architecte, Santiago Agurto Calvo, qui avait également réuni de nombreuses pierres depuis plusieurs années, procéda à l'excavation de tombeaux à Ocucaje. Il trouva alors quelques spécimens dans des tombes pré-incaïques.
C'était la première fois que la provenance de ces pierres pouvait être authentifiée, en accord avec l'archéologie officielle. Cela n'a pourtant pas suffit à intéresser les archéologues...A l'occasion de son anniversaire, le Dr Javier Cabrera Darquea, médecin et professeur de biologie, se fit offrir, par un paysan d'Ocucaje, une petite pierre gravée comme presse papier, sur laquelle pierre était gravé un poisson ( voir photo en haut de page ). Ce petit cadeau anodin allait modifier le cours de sa vie. Le biologiste croit reconnaître sur le dessin une espèce disparue depuis plusieurs millions d'années. Intrigué, il va alors devenir le premier client du soi-disant faussaire et commencer sa collection pour amasser jusqu'à plus de 15 000 pierres, de la taille d'une tomate jusqu'à certaines pesant plus de 500 kilogrammes pour plus d'un mètre trente de diamètre.
Dès lors, il n'aura de cesse de rassembler et de s'efforcer de décrypter cet unique héritage du passé.

 


 

Mais le Dr Cabrera ne peut tout acheter. Les huaqueros, pilleurs de tombes, commencent alors à vendre certains galets aux touristes toujours avides d'antiquités. Les autorités péruviennes, ne voulant pas que leur pays ne devienne l'Egypte de l'Amérique du sud et voir ses richesses archéologiques pillées par les étrangers, en vertu des lois nationales et internationales sur la protection du patrimoine, arrêtent le plus gros vendeur dans son échoppe.
Il est emmené et incarcéré à Lima pour pillage du patrimoine national, il risque un grand nombre d'années de prison, voire la perpétuité. Le fermier, même s'il est illettré, comprend vite la situation :

    ♦ ou bien il révèle l'endroit où il a trouvé les pierres pour atténuer sa peine,
    ♦ ou bien il reconnaît qu'il les a lui-même fabriquées, auquel cas aucune charge ne peut être reconnue contre lui.

Evidemment il signe des aveux complets ; il a fabriqué toutes les pierres, elles sont fausses, il a trompé les touristes. L'affaire est entendue, tout le monde est satisfait.

D'autant plus qu'au moment de cette affaire, la BBC avait dépêché une équipe de reporters pour un documentaire retentissant sur cette fantastique découverte et la déconvenue après ces aveux est de taille. En l'espace de quelques jours, l'information fait le tour du monde, les pierres d'Ica ne sont qu'un canular de plus destiné à exploiter la crédulité des touristes en mal de merveilleux.
Les ardents défenseurs du dogme établi ont pu alors se faire valoir en arguant du fait qu'ils avaient bien entendu flairé le coup, sans même s'être déplacés pour étudier in situ ces galets, trop fantasques pour être vrais.

Mais, on peut se demander si ces scientifiques rigoureux et rationnels, ne se sont pas à leur tour laissés berner.
Il reste plusieurs points à éclaircir :

    ♦ Les galets sont en andésite, une roche volcanique du Mésozoïque vieille de 230 à 60 millions d'années, extrêmement dure et oxydée sur sa couche extérieure, ce qui rend néanmoins la gravure possible. Or, les incisions qui font la gravure sont elles aussi oxydées et ont été expertisées par un laboratoire péruvien puis allemand, de l'université de Bonn, comme extrêmement anciennes ( une datation exacte est impossible dans l'état actuel de nos connaissances ).
      Il serait donc très intéressant de savoir comment et surtout pourquoi ce paysan illettré se serait compliqué la tâche à ce point juste pour donner à des faux une apparence authentique d'une manière aussi subtile en n'oxydant que les incisions !
       
    ♦ Un autre argument en faveur de l'authenticité de ces pierres gravées, tient dans leur nombre.
      Même en ne tenant compte que des 15 000 pièces détenues par le Dr Cabrera, ( et il estime qu'il en a été exhumé entre 40 000 et 50 000, avec ce qui a été vendu aux touristes, ce qui est toujours conservé par les habitants et dans le musée d'Ica ) :
         ◊ ce pauvre paysan aurait dû se mettre au travail dès son adolescence à raison de 10 heures par jour et cela sans interruption pendant plus de 40 ans, belle constance et une sacrée suite dans les idées, pour récolter in fine quelques dollars !
         ◊ ou bien, ce fermier est le dirigeant de gros ateliers de fabrication qu'il serait quand même assez difficile de dissimuler, et de conserver secrets, les paysans locaux ayant une seconde activité, ce qui ne serait pas passé inaperçu, alors que les quelques faux, décelables, qui sont fabriqués, le sont en plein jour à la vue de tous.
             
    ♦ Un autre point remarquable tient dans la diversité des sujets dessinés sur ces pierres et les connaissances nécessaires pour imaginer toutes ces gravures qui font de ce paysan illettré un érudit hors-pair.


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Basilio Uchuya, l'homme à l'origine de la découverte, en photo dans un magasine

 

 

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1 - Homme chevauchant un ptérosaure

 

4 - Sauropode dévorant un homme ...

6- Sauropode se battant contre des hommes ...

  

 

  2 - Hémisphère des anciens continents

 3 -Transplantation du coeur ....

 5 - Tricératops

 

    

 

 

  

 

        

 

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1 - Transfusion sanguine

3 - Césarienne suite

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  2 - Césarienne

 4 -Homme regardant le ciel

 

 

 

Pendant des années, le Dr Cabrera a harcelé son pourvoyeur pour connaître l'emplacement d'où il tirait ces pierres, qu'il ramenait avec parcimonie, puis par paniers entiers.
Dans un premier temps, il a réussi à apprendre qu'à la suite d'une crue très importante de la rivière Ica, un pan important de la montagne s'était effondré, révélant alors plusieurs grottes, dont le paysan tenait à garder l'emplacement secret. Après ses "aveux officiels", le harcèlement s'est poursuivi, pour savoir cette fois quand, comment et pourquoi il aurait gravé tous ces galets. Mais, évidemment, toutes ses réponses furent contradictoires, confuses et évasives.

Finalement, le Dr Cabrera serait parvenu à se faire emmener sur les lieux, et selon ses dires, aurait pénétré dans une grotte qui contiendrait, toujours selon ses estimations plus de 100 000 pierres.
Le Dr Cabrera s'est toujours déclaré prêt à révéler cet emplacement seulement à une équipe de scientifiques dûment mandatée pour effectuer des recherches sérieuses. Mais voilà, puisque les pierres sont déclarées fausses, jusqu'ici, aucun scientifique n'a eu le courage, l'audace de braver l'interdit, de risquer sa carrière, sa réputation, pour entreprendre leur étude.

 

Robert Charroux a commenté quelques unes de ces opérations dans son ouvrage «l'Énigme des Andes» aux éditions Robert Charroux.

 

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Site officiel sur le musée de Cabrera (ES)

 

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Les figurines d'Acambaro

Ces figurines, découvertes en 1945, au Mexique, représentent des dinosaures, des reptiles, des serpents, des chameaux et des personnages. Toutes les céramiques ont été découvertes sur une aire d'environ ½ hectare dans le mont du Toro.
Comme d'habitude, les préhistoriens ont affirmé que cette affaire n'était qu'une fraude. Manque de chance pour eux, en 1972, trois figurines ont été analysées par la méthode de la thermoluminescence dans les laboratoires du Pensylvania Muséum (USA). Les résultats sont les suivants : les figurines datent d'au moins 2 500 ans avant notre ère. Acambaro a ainsi été authentifié.
Odilon Tinajero et ses deux fils qui ont récolté les 32 000 figurines pour le compte de Julrud savaient tout juste lire et écrire. En 1945, on ne savait quasiment rien des dinosaures et de la faune préhistorique. Il est donc absurde de penser que ces gens là aient pu sculpter ces figurines.

 

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19/07/2010
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