20I2 (5 ième partie) : Météorite Yucatan et Tunguska

 

 

 

 

 

 

 

•LE METEORITE DU YUCATAN
Une météorite de 10 km aurait percuté la planète!

Il y 65 millions d’années, à la fin du Crétacé, une gigantesque météorite de près de 10 km de diamètre serait entrée en collision avec la Terre à la vitesse de 50.000 km/h. L’impact, d’une violence inouïe, aurait soufflé des régions entières, créant un immense raz de marée et projetant dans l’atmosphère suffisamment de poussières pour obscurcir le sol durant des mois. Incapables de vivre sans soleil, de nombreuses plantes auraient fini par mourir, suivies par les herbivores puis les carnivores… Près de 80% des espèces végétales et animales, dont les dinosaures, auraient ainsi disparu définitivement de la Terre.

LE CRATERE DE CHICXULUB

D’un diamètre de 200 km environ, le cratère de Chicxulub est enfoui sous près de 1000 m de sédiments. Cette structure n’est identifiable que par les anomalies gravitationnelles (en jaune et rouge) et magnétiques engendrées par des roches de densité et de composition hétérogène. À la surface du sol, le seul indice est la présence de cénotes (points blancs), énormes puits remplis d’eau douce et formés par la dissolution des roches calcaires. Ces cénotes sont disposés en cercle dont le centre coïncide avec le village de Chicxulub, sur la côte nord du Yucatán.

   

Seul problème : l’équipe scientifique de Gerta Keller, micropaléontologue à l’Université de Princeton, aux États-Unis, vient de montrer* que ce cratère s’est formé 300 000 ans avant la disparition des dinosaures !

La thèse de la météorite, proposée en 1980 par Walter et Luis W. Alvarez (Nobel de Physique 1978), recueille aujourd'hui de nombreux suffrages. Et pour cause, plusieurs indices géologiques montrent qu’un impact météoritique a bien eu lieu il y a 65 millions d’années, entre le Crétacé et le Tertiaire (la limite K-T).

Depuis le début des années 90, le cratère lui-même semble avoir été identifié. D’un diamètre de plus de 200 km, il se situerait dans la région mexicaine du Yucatan, sous le village de Chicxulub. Entre décembre 2001 et février 2002, le Chicxulub Scientific Drilling Project (CSDP) menait une campagne internationale de forage sur le site de Yaxcopoil à une soixantaine de kilomètres du centre du cratère. Gerta Keller et son équipe, membres du CSDP, ont pu étudier un échantillon de cette carotte prélevée entre 894 et 794 mètres de profondeur: Cette région comprenant la fameuse limite K-T.

Les chercheurs ont pu ainsi retrouver les traces de l’impact de Chicxulub, en particulier des roches fondues (appelées tectites) projetées lors du choc. Mais ils ont aussi pu constater que ces traces ne coïncident pas avec la limite K-T, riche en iridium, et correspondant à l’extinction des dinosaures. Les tectites et la limite K-T sont ainsi séparées par une couche calcaire d’une trentaine de centimètres riche en microfossiles et présentant une stratification : des indices montrant qu’un phénomène de sédimentation lente a eu lieu durant approximativement 300 000 ans. Ces travaux suggèrent ainsi que la météorite de Chicxulub n’est pas à l’origine de la fin du Crétacé. La vie, comme en témoignent les microfossiles de la couche calcaire, a pu continuer à se développer durant environ 300 000 ans, jusqu’à l’extinction massive qui a emporté les dinosaures.

DES FACTEURS MULTIPLES

Reste à trouver la cause de cette extinction massive. Pour Gerta Keller, comme pour le géologue français Vincent Courtillot, une météorite ne peut, à elle seule, provoquer une extinction de masse.

L'extinction de la fin du Crétacé n’a pas été aussi brutale qu’on veut bien le faire croire. Les coupes géologiques montrent en effet que de nombreuses espèces planctoniques ont commencé à disparaître plusieurs centaines de milliers d’années avant l’impact.

On sait désormais que la Terre a connu une période d’intense activité volcanique durant cette même période. Dans la région du Deccan, en Inde, une faille de 400 km a laissé échapper de la lave en fusion pendant plusieurs mois. Les '' Trapps du Deccan' ', couches de roches volcaniques parfois épaisses d’un kilomètre, en témoignent aujourd’hui.

Il n’empêche que la frontière K-T présente des traces évidentes d’iridium, un élément absent de la croûte terrestre et présent dans les météorites. Gerta Keller ne l’ignore pas et estime qu’il y a 65 millions d’années, 300 000 ans après l’impact de Chicxulub, une autre météorite dont on ne connaît toujours pas le cratère a porté le coup de grâce à de nombreuses espèces déjà fragilisées par le volcanisme du Deccan. Pour Jan Smit, un paléontologue néerlandais qui défend la thèse météoritique depuis de nombreuses années, la couche calcaire surmontant les traces de l’impact de Chicxulub a été apportée par le gigantesque raz de marée qui s’est produit juste après la chute de la météorite...

 

 

 

•TUNGUSKA
Explosion nucléaire en Sibérie

Le Mardi 30 Juin 1908, à 7 H17 (heure de Moscou) une gigantesque explosion est survenu à Rodkamennaya Tunguska dans le bassin de l'Iénisséi. La lumière fut visible jusqu'à 900 kilomètres environ à Kirensk, ville située pourant à 450 km de l'explosion, les destruction furent importantes.

Mais comment une gigantesque explosion nucléaire d'environ 50 fois la puissance de celle
d'Hiroshima a pu avoir lieu en Sibérie dans la région de Tunguska en 1908 ?

Les témoins affirmèrent que même à des centaines de kilomètre de l'explosion, le bruit fut si assourdissant et la lumière tellement aveuglante que de nombreuses personnes furent brulées. A la suite de l'explosion, un nuage de poussières et de débrits microscopique se forma à envrion 80 kilomètres d'altitude. L'observatoire d'Irkoutsk enregistra la plus forte perturabtion magnétique qui ne fut jamais donnée d'observer jusque là.  Ce n'est que dix neuf ans plus tard que les scientifiques ont investi les lieux dans une expédition menée par le docteur Kulik.. Ils découvrirent une forêt entièrement dévastée, les arbres couchés sur sol, tous dans le même sens. Le point de l'explosion (l'impact d'une météorite) fut localisé à 850 kilomètres au Nord-Ouest du Lac Baïkal. Cepedant, aucun cratère de météorites ni quelconque débrit ne furent découvert, d'où la certitude qu'aucune météorité n'a jamais percuté le sol sibérien le 30 Juin 1908.
Les montagnes et collines à quelques kilomètre de l'explosion furent completement dévastées et la végétation réduite à néant.

Entre 1912 et 1914 l'ethnologue et géographe Russe Innokentiy Mikhaylovich qui travaillait pour la Puissance Soviétique dans le Grand Nord du pays ainsi que dans la région de la Tunguska entendit les premiers récits des Tungus à propos de cet événement.

Il n'y avait pas un habitant parmi les dix clans d'Illimpiya (Tunguska inférieure) qui n'avait pas entendu parlé de la façon dont le shaman Magankan avait puni les esprits qui refusaient de se soumettre à son Khargi (l'esprit malin qui l'habitait et lui donnait ses instructions).

D'autres expéditions furent enterprise et l'interrogation de témoins révela qu'à priori un objet céleste a explosé a environ 10 kilomètre du sol ( mais comment une météorite ou une comète pourrait explosée à dix kilomètres d'altitude ? ). De plus les témoins parlent "d'une boule de feu aveuglante changant de couleur". Par ailleurs le fait qui apparaitrait comme le plus troublant est la quantité relevé de césium 137 dans les anneaux des résineux aillant survéqu à l'explosion (anneaux correspondant à la date de l'explosion). Par la suite, de nombreux habitants de la région décédèrent de maux à l'époque "inconnus".

 

 

 

 

 

 

 

Gené de ne pouvoir expliquer l'incident de nouvelles expéditions furent entreprises ( 1928 / 1930 puis 1938 / 1939 ) mais elles conclurent à l'absence d'impact .En 1958, une commission spéciale de l'Académie des Sciences se rendit sur les lieux et releva encors une rédioactivité anormale.

En 1960,les relévés sur le terrain et l'analyse des roches permis d'évaluer l'énergie de l'explosion : 4,10 puissance 20 ergs ( à titre informatif l'explosion d'Hiroshima était d'environ 8 puissance 18 ergs. En 1961, le professeur Zolotov dirigea une nouvelle expédition. Les sept membres furent unaniment , il s'agit d'une "explosion nucléaire". Par la suite l'affaire inexpliquée fut étouffée autant que possible.

A partir de 1963 le dirigeant de l’Académie des Sciences russe Nikolai Vasiliev coordonna quelque 29 expéditions scientifiques dans la région de Tunguska. Ce n’est qu’en 1989 que les scientifiques étrangers furent officiellement invités à se joindre aux expéditions russes. Le professeur Roy A. Gallant fut le premier scientifique américain à se joindre à ces expéditions. Il sera rejoint par des chercheurs Russes, Allemands, Japonais, Anglais et Italiens.

Dans les années 90 un groupe de chercheurs rassemblés autour de Nikolai Vasiliev, ont tenté de protéger le site sous le patronage de l’UNESCO car un tel événement, rarissime dans l'histoire des hommes, ne concernait pas seulement la population Russe mais le monde entier. La protection sollicitée pour une durée de 20 ans n'a jamais reçu d'écho favorable.
    
Toutefois la communauté scientifique s'est mobilisée, et même si nous ne sommes pas encore parvenu à étudier les 4000 km² défrichés par cet impact, le travail conjoint de chercheurs nous permet aujourd'hui d'avoir une idée beaucoup plus claire du phénomène sans pour autant dénouer ce noeud gordien qui reste pour tous paradoxal et rempli de contradictions.

NOUVEL IMPACT DANS LA TUNGUSKA EN 2002

Durant la nuit du 24 septembre 2002, un objet a explosé au-dessus de la Sibérie, dans le district de Bodaibo situé au nord-est d'Irkoutsk et du lac Baïkal, ravageant près de 100 km2 de taïga. Aucune autre information ne transpirait de cet événement. Michael Nazarov du Laboratoire des Météorites de l'Institut Vernadsky de Géochimie et de Chimie analytique notait que "la station [séismique] de Bodaibo avait enregistré un signal qu'ont ne pouvait pas aisément interpréter". Les autres stations séismiques situées plus loin n'avaient rien enregistré, indiquant que si l'objet avait survécu à la rentrée atmosphérique et frappé le sol, l'impact dû être relativement faible. Comme à l'accoutumée la presse invoqua un impact météoritique, mais sans disposer de la moindre preuve.

Par chance, le Département de la Défense américain (DoD) avait suivi la chute de l'objet entre 62 et 30 km d'altitude. Il a estimé son énergie à 200 tonnes de TNT, soit 100000 fois inférieure à l'énergie libérée dans l'événement de la Tunguska. L'information ne fut publiée dans la presse qu'en juillet 2003 car ce n'est qu'au mois de mai de l'année suivante qu'une équipe scientifique de l'Académie des Sciences de Moscou constituée d'une dizaine de personnes, y compris des médecins, a pu localiser et atteindre l'épicentre de la zone située dans une région semi-montagneuse et boisée. "Sur une superficie d'environ 100 km2, rapporte le chef d'expédition Vadim Tchernobrov, les arbres sont cassés d'une manière caractéristique d'effets de souffle très puissants. Pour donner un ordre d'idée, l'explosion de la météorite, qui s'est désintégrée avant de toucher le sol, et dont les fragments n'ont laissé pour cette raison, selon nos observations, qu'une vingtaine de cratères ayant jusqu'à vingt mètres de diamètre, équivalait à la puissance d'une bombe atomique de taille moyenne".

La nature de l'objet ainsi que son origine demeurent inconnus. L'objet, pourrait être un astéroïde de la famille des NEO ou tout simplement un astéroïde isolé un plus gros que les bolides ordinaires.

Tunguska
Météorite sur Tunguska

 

 

 

 



26/07/2010
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